Malgré les attaques dont elle est l’objet, la machine à groove de Lagos est en plein renouveau. Leader du Movement Against Second Slavery, Femi Kuti, préfère "mourir plutôt que vivre terrorisé". Il poursuit ainsi l’œuvre politique de son père Fela. Sur le plan artistique, son Positive Roots Band, est dynamisé par une section de cuivres impressionnante, des sonorités et des danses issues du vaudou nigérian. Et son Afro Beat (rencontre des rythmes africains avec la Soul, le Funk et le Jazz) reste plus que jamais ouvert aux nouveaux métissages. La présence de Femi Kuti à Cléon permettra d’évoquer le Shrine, cette salle que le "black président" avait fondée en 70 et que son fils a su tenir a flot grâce à ses grandes qualités de showman.