Ce "cinéma tique pour orchestre" marie l’écriture musicale libre et vivante de Simon Deslandes à l’univers dessiné d’Amélie Delaunay. À travers le jazz et la manipulation de papiers découpés et d’objets, 5 musiciens et une plasticienne nous plongent dans un univers onirique et troublant où les insectes rencontrent peu à peu un monde humain qui n’a de cesse de se transformer et de les transformer.
Il évoque des préoccupations liées au vivant et à la place de l’être humain vis à vis de ces petites créatures apparemment monstrueuses qui cohabitent avec lui. Il s’agit d’un jeu entre fascination et inquiétude intérieure, attirance et répulsion, tant dans l’image que dans le son développé par l’orchestre.
À cet endroit est interrogé le rapport à l’autre, à la différence, à l’étrange, l’inconnu.

Les six artistes ont cherché les points communs qui forment la rencontre ; c’est l’hybridation : entre musique et image, humain et insecte, dessins et objets, numérique et analogique. La plasticienne anime en direct des formes articulées en carton créees par ses soins, mêlées à différentes textures : végétaux, objets du quotidiens détournés, vidéo. Ce théâtre imaginaire prend vie sur un grand écran et s’hybride avec la musique par des jeux d’écriture et d’improvisation. Cette fresque vivante se veut fragile et mélodique, puissante et tumultueuse. La poésie qui s’en dégage se situe quelque part entre la candeur enfantine et l’étrangeté de l’univers des rêves.

Assistons-nous à un document-terre animalier ? Un rêve éveillé trans-poétique ?